Cars amics e sòcis,
En date du 22 avril 2008, l’IEO-06 écrivait aux 9 députés des Alpes-Maritimes afin qu’ils participent au débat sur les langues régionales, le 7 mai prochain, à l’Assemblée Nationale.
Nous recevons ce jour, la réponse de Madame Muriel MARLAND-MILITELLO Député des Alpes-Maritimes (2ème circ.), Adjoint au Maire de Nice, que nous nous empressons de vous communiquer.
Pour lire la lettre de l’IEO-06 envoyée aux députés des Alpes-Maritimes :
http://ieo06.free.fr/spip.php?article1159
Cher Monsieur, Chère Madame,
Vous avez bien voulu attirer mon attention sur les langues régionales. Je vous en remercie.
J’ai pris connaissance de votre courriel avec la plus vive attention. C’est un sujet, qui, en tant que niçoise et élue des Alpes-Maritimes, m’interpelle particulièrement.
Tout d’abord, je tiens à rappeler que la langue française est l’âme de la France et doit le rester. Notre langue commune participe de notre identité commune, de notre Nation. A ce titre, je suis opposée à ce que les langues régionales ou minoritaires deviennent des langues officielles de la République au même titre que le français. C’est pourquoi, outre les problèmes de coût, je trouve totalement inutile de traduire en langues régionales les lois ou les actes des collectivités territoriales. Je suis encore plus réservée sur la question des langues minoritaires. S’il convient de les respecter, il convient aussi de reconnaître qu’elles ne font pas directement partie de notre patrimoine et ne sont pas le fondement de notre unité nationale. En outre, le modèle d’intégration français passe par l’assimilation de la langue.
L’enseignement du français doit donc rester obligatoire et chaque Français doit maîtriser le mieux possible notre belle et riche langue. Ce doit être la première des priorités. Les engagements et les actions de Xavier DARCOS, Ministre de l’Education nationale, pour faire en sorte que chaque élève maîtrise la langue française me paraissent aller dans le bon sens. Car comment peut-on s’intégrer et trouver sa place dans une société dont on ne maitrise pas la langue vernaculaire ?
Néanmoins, cette nécessaire unité linguistique – une des sources de notre unité nationale – ne s’oppose pas à une meilleure reconnaissance de nos langues régionales. Elles doivent rester l’esprit et la culture de nos régions. Elles font partie intégrante de notre patrimoine français. Leur transmission doit donc être favorisée. Et nous avons vraiment tout lieu de nous réjouir de l’intérêt des jeunes générations pour ce patrimoine. A cet égard, il convient de s’assurer que chaque élève qui veut apprendre la langue régionale de son territoire et se familiariser avec cette culture puisse le faire. Cela passe par la formation et l’affectation d’un nombre suffisant de professeurs en ces langues. Et en la matière des progrès restent à faire pour promouvoir et valoriser ce patrimoine linguistique.
Comme s’y était engagée il y a quelques mois Rachida DATI, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, un débat parlementaire aura lieu en Hémicycle sur la délicate question des langues régionales. J’y vois un point très positif, une véritable opportunité de s’exprimer sur le sujet. C’est la raison pour laquelle, je prend activement part à ce débat et j’en suis avec la plus grande attention les travaux en participant à toutes les réunions préparatoires.
Vous pouvez donc compter sur mon attention et sur mon soutien pour que les langues régionales soient promues, dans le respect des principes républicains que j’ai énoncés.
Je vous prie de croire, cher Monsieur, chère Madame, à l’assurance de mes pensées les meilleures.
Député des Alpes-Maritimes (2ème circ.)
Adjoint au Maire de Nice