David Grosclaude

Président de l’Institut d’Estudis Occitans

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Comuniqué de presse du 10 juillet 2008

L’Institut d’Estudis Occitans se félicite que les députés aient décidé de remettre dans la constitution la reconnaissance des langues régionales.
C’est une satisfaction après la séance presque burlesque au Sénat où certains tentèrent de faire croire que la reconnaissance de la diversité linguistique était une menace pour les idées républicaines. Après le communiqué pathétique de l’Académie Française qui montrait que les académiciens ne conçoivent la défense du français que par la négation du droit à exister des autres langues, c’est positif.

En reconnaissant les langues régionales comme patrimoine de la France— si le texte final est voté par le Congrès—la République fera un premier pas. Il faudra en faire d’autres notamment par le vote d’une ou plusieurs lois concernant la place des langues dites régionales dans la vie publique.

En plaçant la reconnaissance des langues dans le chapitre constitutionnel réservé aux collectivités les députés ont fait naître quelques craintes et en particulier celle que les collectivités se voient confier la responsabilité des langues sans en avoir les moyens financiers et légaux.

Nous serons attentifs à ce que l’Etat prenne toute sa part de responsabilité dans la définition d’une politique linguistique nouvelle.
Nous attendons avec intérêt les propositions du gouvernement en vue de la rédaction d’une première loi annoncée pour 2009.
Nous sommes prêts à partager notre connaissance du dossier et à faire des propositions concrètes.

Nous sommes particulièrement attentifs à la question des médias. Alors que l’avenir de l’audiovisuel public est en discussion nous estimons que ce serait une occasion idéale pour penser à la création d’une chaîne de télévision et d’une chaîne de radio publiques en occitan.

Le vote des députés intervient au moment où Radio France procède à la liquidation de bon nombre de ses émissions en langue occitane, déjà fort peu nombreuses.

Nous appelons tous les défenseurs et promoteurs de l’occitan à interpeller leurs élus et à maintenir le contact avec ces derniers pour que la reconnaissance constitutionnelle soit le commencement d’une véritable politique en faveur de la langue occitane.

David Grosclaude, président de l’IEO

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