Jòrgi MARZIN

Li son de moments dins la vida dont lo tristum vos pilha. Era encara lo cas esto matin quora aneriam au crematoriom de Niça acompanhar lo nòstre amic, Jòrgi MARZIN, per la sieu darniera rapresentacion. Toi lu sieus amics, Crestian, Choasa, Fabrici, Mauris, Miquèu,… èran venguts. Jòrgi per aquelu que lo conoission pas sonava dau banjò, de la guitara e èra un artista meravilhós que tot lo monde aimava.

Totplen d’emocion, dins la « Banda dau Palhon » qu’an perdut un amic, un sòci. Jugava finda embé Mauris e lo grope « Lo Mago d’en Castèu » qu’an totplen perdut embé Jòrgi e Clovis la setmana passada doi dei sieus musicians.

Pòdi pas passar sota silenci lo fach que Jòrgi e un sieu autre colèga venion d’èstre premiats au concors dei Juecs Floraus de Tolosa embé la ròsa d’argent regalada cada an a d’artistas qu’escrivon de cançons en francés ò en òc.

Après un darnier sieu solò de guitara registrat t’avèm aremerciat en picant dei mans, la tèsta plena de pensiers. Adieu l’amic !

Dans l’intimité de vos espoirs et de vos désirs
Existe la silencieuse connaissance qui est au-delà.
Et tels des grains qui rêvent sous la neige,
Votre cœur rêve au printemps.
Croyez aux rêves car en eux se cache la porte de l’éternité

Entre les peuples de l’éternité et les peuples de la terre il est une constante communication. Et à la volonté de cet invisible puissance nous devons obéir.
Souvent un individu accomplit un acte en croyant qu’il est né avec son accord et sur son ordre, alors qu’en fait il a été guidé et inspiré avec précision pour l’accomplir.

Et grand nombre d’hommes ont atteint la gloire en s’abandonnant à la volonté de l’esprit dans une fière soumission, sans rechigner et sans résister à ses expériences, comme le violon s’abandonne à la totale volonté d’un bon musicien

Quand vous boirez à la rivière du silence,
Alors seulement pourrez-vous chanter.
Et lorsque vous parviendrez au sommet de la montagne, alors vous commencerez à grimper.
Et quand la terre demandera vos membres, alors vous mettrez-vous à danser vraiment.

Jojo

Tu as été grand sur le chemin des hommes. On ne te l’a pas assez fait savoir, tu resteras une âme noble pour nous tous si infiniment petits. Pressés d’exister, on n’a pas assez profité de toi, on ne s’est pas arrêtés, on ne t’a pas dit combien tu étais infiniment précieux et riche pour notre enseignement.
Pardon pour nos absences. Pardons pour nos manques, nos maladresses, nos limites. Nous t’aimons et les mots qui auraient pu traduire cet amour ont si peu été chuchotés.

On n’a pas assez chanté, on n’a pas assez joué, on n’a pas assez discuté. On n’a fait qu’entendre un cours instant la mélodie de tes caresses sur les cordes de ta guitare et ton banjo que tu effleurais comme un peintre rajoute une touche de couleur essentielle à son œuvre.

Ton souhait à te mettre au service des hommes, ta curiosité pour tous les thèmes qui grandissent l’être, la philosophie, les arts, la musique, le son
ta connaissance pointue des origines, des langues, de l’écriture, des religions, les techniques de toutes sortes, te placent au rang des génies.
On n’en finira jamais de se poser des questions. Et si tu peux, fais nous un signe si pour quelques unes d’entre elles, se trouvent quelques petites vérités.

On va continuer à chanter, on va continuer à jouer, tes notes résisteront à l’absence, elles sont dans nos coeurs, nos oreilles, nos souvenirs, dans l ‘éternité. Longtemps encore on dira « chin chin la vida, en levant notre gòto en pensant à toi.

On va se servir de tout ça pour nous aider à continuer sans toi, car il nous faut, à l’achèvement de la destinée, donner sa richesse et son sens. Adieu Jojo,
Si dans le crépuscule de la mémoire nous devions nous rencontrer une fois encore, nous parlerons à nouveau ensemble et vous me chanterez un chant plus profond.
Et si nos mains devaient se rencontrer dans un autre rêve, nous construirons une autre tour dans le ciel.

Merci Jojo,

Choasa

Jòrgi MARZIN
Jòrgi MARZIN

Et voilà t’es parti Georges et crois moi ça fait triste, ça fait lourd à porter à nous qui restons…

Il a posé là son banjo, pris ses notes à bout de cœur et il est parti, parti en tournée…
Parti retrouver Clovis, Jean-Paul, René e toi aquelu dei sieus amics que s’en son anats far virar la mùsica e la poèsia a l’autra man dau monde…

Je ne te dis pas le bastringue et l’émotion que ça doit envoyer…
Je ne sais pas si il y a un ciel où un truc du genre, je sais juste que c’est là dans nos coeurs, nos souvenirs, nos larmes là que tu joues pour toujours et même plus .

On voudrait aussi te remercier avec Fabrice même si tu n’aimais pas çà d’avoir bien voulu partager l’aventure du Mago, ça n’a été que du bonheur, une grande chance, de faire de la musique avec toi, en plus du privilège d’avoir été tes copains…

Un truc quand même t’aurais pu nous attendre, y avait rien d’urgent, ça se fait ça de partir sans nous, regarde un peu dans l’état qu’on est là tous comme des palhassos…à essayer de mettre des mots sur le silence, à essayer de pas pleurer…Et tous les patins cofins sur la vie continue et tout ça n’y changeront rien on est là pour te dire au revoir Georges.

Au revoir et merci d’avoir tant fait pour la langue et la culture d’ici, d’avoir tant joué, tant partagé, tant soutenu, tant fêté avec Mauris, avec la Bande du Paillon, avec René Moynat avec tout ceux avec qui tu as partagé la scène, les répets les disques, les bringues et tutti quanti…

On est tous là aujourd’hui au nom de l’amitié, de l’amour, réunis pour se tenir chaud autour d’Agnès et des enfants pour te dire qu’on ne t’oubliera pas et c’est pas des mots en l’air c’est des mots du cœur tout simples comme une tartine de bros et un gòto, juste des mots des pauvres gens comme disait Léo Férre…

Un message perso quand tu verras Clovis dis lui que je pense à lui. Vous me manquez les gars.

Et maintenant parce qu’un grand artiste s’en va applaudissons à faire tomber tous les murs

Et comme tu disais et 1 2 3 4 5 6…et Chau Viva

Crestian

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