Lo Congrès Europenc sus la Transmission naturala e familiala de la lenga occitana e dei lengas regionali ò minoritàri en Euròpa si debanerà lo divendres 20 e lo dissabta 21 de novembre a l’IUFM de Tarbas.
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Retisser le lien
La question de la transmission familiale est une question majeure pour l’avenir de la langue occitane.
Pendant des dizaines d’années, tout a été fait pour que les parents ne transmettent plus la langue à leurs enfants. C’était un élément central de la politique linguistique en France. Pour l’occitan, et pour les autres langues, ce fut presque fatal. Tout était fait pour que les parents aient honte de leur langue. Il fallait que les enfants soient coupés de la langue que souvent leurs parents parlaient entre eux.
Il n’est pas nécessaire d’être un grand psychologue pour savoir que cela a eu des conséquences, sur une et même plusieurs générations. L’occitan comme les autres langues était la langue honteuse. Ce n’était même pas une langue. Tout cela aurait pu tuer l’occitan mais, malgré tout, il a resisté.
Les dégâts sont cependant importants et aujourd’hui il faut retisser le lien linguistique familial là où c’est encore possible et parfois il faut le recréer sur des ruines. Les dégâts psychologiques de décennies de politique de dénigrement son incontestables. Il faut les connaitre, les mesurer afin de bâtir la politique linguistique de demain.
Une génération nouvelle est prête à prendre en charge l’avenir de la langue mais elle a besoin de connaitre cette histoire et les traumatismes qu’elle a engendrés. Cette génération comprendra mieux les difficultés de la tâche qui l’attendent. Il faut l’aider en lui montrant que la transmission de la langue en famille peut être soutenue par des outils extêrieurs comme l’école ou les médias par exemple. La resocialisation de la langue occitane ne se fera pas sans un redémarrage de la transmission familiale. Cependant en un siècle le monde a changé. La langue reste un objet politique mais l’environnement est différent ; les enjeux ne sont plus les mêmes.
L’occitan est un bien collectif. Il concerne ceux qui le parlent et ceux qui souhaitent, bien que n’étant pas locuteurs, que d’autres, qui viendront après eux puissent le parler.
David Grosclaude, président de l’Institut d’Études Occitanes.
Institut d’Estudis Occitans Nacionau
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