Despí d’annadas la SAHM (Societat d’art e d’istòria dau mentonasc) e l’IEO-06 travalhan de cotria per desfolopar la lenga e la cultura occitani.
Ancuei siam urós de veire qu’un texto dau nòstre amic Guiu RAMI ven d’èstre adaptat au mentonasc coma lo fagueriam tanben per de tèxtos mentonascs de la SAHM. Un bèl exemple de collaboracion que fa onor ai nòstri associacions. Vos desiram una bòna lectura.
Galejade…
Burla
Ese mouart ou prevost de Sant-Agne, noun r’avé saupù, nan ? Un sant ome, ma, era vielh, aloura ese mouart. Mounta au chelou. A r’intrada, pran de gente asperan. Ou braou prevost gardéa se counoushe carquen e qù vehe ? Ou menàire dou car qu’assegurave ou siervici entra Mentan e Sant Agne. Aquela de stòria ! Noun era pa tant’ vielh, ma ha talament begù que ha doushù petà-se ou fìgatou. Poc à poc, ou moundou avança e arriba davanch San Piétrou qu’ha durbì ou gran registre. Cadaen se presenta. « Ou capelan de Sant-Agne ? Vehema, vehema … Direcian, ou Purgatori ! » Ou bràou pràire n’es tout sbalourdì elou que durent touta soua vita n’ha fach que de ben, mandà au Purgatori ! Pa poussìbile, i ese stach ‘n’engan ! San Piétrou, councilient, i di de se mete de coustà e d’asperà.
Ven ou menàire dou car. “Ah ! ou menàire dou car de Mentan à Sant Agne… direcian, ou Paraïs ! » Ou manàire dou car, un choucatoun, au Paraïs ? Elou que, cada jorn, fasìa ou girou de toute re buvete da vila ; elou, qu’es ou car que rou menava à Sant Agne. Sus ou camen anava de drecha à seneca, talament qu’e vature, en r’ou vehent stralouchà, s’arrestavan per laishà-rou passà. E ou capelan que, touta soua vita, ha bateà u pichoù, marià u jouhe, acoumpagnà e familhe au Casté, mandà au Purgatori !
Ma San Piétrou i spiega qu’acò noun era pa ‘n’engan ma que se justificava : “Cada maten, coura elou desìa a messa, i era en raire cinquanta persoune que durmìan, aloura que quoura ou menaire dou car pilhava ou voulan, in era cinquanta darraire que pregavan.” !
(revirada Solange Mongondry et l’Atelier du Mentounasc)
[bleu marine]Per legir la Galejada de Guiu RAMI en Provençau :[/bleu marine]
http://ieo06.free.fr/spip.php?article899
Histoire drôle
Le curé de Sainte-Agnès est mort, vous ne l’avez pas su ? Un saint homme, mais il était vieux, alors, il est mort. Il monte au ciel. A l’entrée, beaucoup de gens attendent. Le brave curé regarde attentivement s’il connaît quelqu’un et qui voit-il ? Le conducteur du car assurant le service entre Menton et Sainte-Agnès. Elle est un peu forte, celle-là ! Il n’était pas si vieux, pourtant, mais il a tellement bu que son foie a dû éclater. Tout doucement, les gens avancent et arrivent devant Saint-Pierre qui a ouvert le grand registre. Chacun se présente. « Le curé de Sainte-Agnès ? Voyons, voyons… Direction, le Purgatoire ! » Le brave abbé n’en croit pas ses oreilles, lui qui, tout au long de sa vie, n’a fait que le bien, envoyé au Purgatoire ! C’est impossible, il y a erreur. Saint-Pierre, accommodant, lui dit de se mettre de côté et d’attendre.
Vient le tour du chauffeur de car. « Ah ! Le chauffeur du car de Menton à Sainte-Agnès… direction le Paradis ! » Le conducteur du car, un ivrogne, au Paradis ? Lui qui, chaque jour, faisait la tournée de tous les bistrots de la ville ; lui, c’était le car qui le conduisait à Sainte-Agnès. Sur la route, il allait de droite à gauche à tel point que les voitures, le voyant ainsi zigzaguer, s’arrêtaient pour le laisser passer. Et le curé qui, toute sa vie a baptisé les bébés, marié les jeunes gens et accompagné les familles au cimetière, envoyé au Purgatoire !
Mais Saint-Pierre lui a expliqué que ce n’était pas une erreur du tout, au contraire, cela se justifiait : « Le matin, quand vous disiez la messe, il y en avait cinquante derrière qui dormaient, mais quand le conducteur du car prenait le volant, il y en avait cinquante derrière qui priaient. »
Guiu Rami IEO-06