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Bonjour à tous, je vous remercie de votre présence et remercie tous les acteurs qui ont permis que nous nous retrouvions ici aujourd’hui notamment Messieurs Pascal ALBERTINI (responsable de la programmation de la Bibliothèque Louis NUCERA) et Stan PALOMBA (Chef de service langue, culture et tradition niçoises de la direction des Patrimoines)

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De seneca a drecha : Joan-Pèire BAQUIE, Stan PALOMBA, Pascal ALBERTINI

En tant qu’enseignant, je me suis intéressé il y a très longtemps aux jeux, surtout aux jeux pratiqués par les enfants du pays-niçois. Je signale que jeux régionaux et jeux de traditions sont au programme d’EPS de l’Education Nationale. Or, il n’existait aucun document sur le sujet et je me suis mis à la tâche pour les transmettre aux générations futures ainsi qu’à mes enfants et petits-enfants ces jeux.

Qu’est-ce qui définit qu’un jeu est niçois ?

– Il se pratique à Nice et dans ses environs
– Il est accompagné d’une comptine ou d’une formulette en niçois. Il est identifié comme tel par une communauté.
Ce même jeu a pu se pratiquer ailleurs sous des formes variantes, des rituels différents. Ces jeux ont voyagé dans l’espace et dans le temps comme le font aussi les contes (Les musiciens de Brême les musiciens du sud) Comme vous le savez le jeu permet à l’enfant d’acquérir de nombreuses compétences qu’il utilisera sans cesse pour continuer à apprendre et comprendre le monde qu’il l’entoure. L’application du jeu permet le développement intellectuel, social, sensoriel, moteur et favorise également l’apprentissage du langage.

Mes sources : Tout d’abord j’ai pratiqué la plupart de ces jeux pendant mon enfance, à une époque où la langue était beaucoup plus présente. Lorsqu’on ne savait pas, il était simple de demander à d’autres locuteurs et de compléter la partie du jeu manquante ou de restituer une comptine.
Et puis il y a les auteurs, les écrivains comme Louis Pin, qui a beaucoup écrit sur les jeux (Trou se mi negui, Fèm plorar la Vierge, li galinas si baton) et dont j’ai pu participer à l’inauguration du jardin d’enfants, il y a quelques années. Il y a Aimée Beu, qui a donné le nom de quelques jeux pour les filles, Rosalinde Rancher, notre plus grand poète, auteur de la Nemaida, la Mouòtra raubada et du fablier nissart. Ses textes sont truffés de nom de jeux (laisse-mi faire tatà dau pichin fenestroun) et puis il y a Jouan Nicola qui écrivit dans la Ratapignata (1935)…

Si vous le voulez bien je vais vous lire un de ses textes en niçois où il cite de très nombreux jeux…. Son langage est truculent et bien dans l’esprit niçois des enfants de l’époque.

…A la bella sesoun, la clica dai darnié banc mancava l’escola, s’en mountava en Casteu cerca de pan de San Nicola (flou dai acacia), de tavan pelous que si pourtavon dintre de bouata traucadi de pichin trau. Plen de pougnoun, li bralha esgaradi, s’en tournavon a maioun, doun una rousta li asperava e venion lu abounat de la retenguda.
De fes lou paure Bandina, que tenia lu coumun de la mountada dau Casteu, trouvava un cat estoufat en la chaminèia, de gari crepat que li calavon en la pignata, e venia a la sourtida de l’escola per recounouisse lu maufatan.
A la sourtida touta la mànega s’espantegava en carriera Rossetti. Qu resquilhava la calada embé la cartella souta lou cuou ; cu anava faire bisca lu « citadella » (allièva de l’escola dei fraire qu’eron au Seminari), qu jieugava à la semana, à la balla au camp, à simella (à la chialoula). Soubre la plassa Rossetti s’ourganisava d’aqueli partida de céba-aiet-pairòu, entan que d’autre courion per carriera à faire de « ravage », o jueugà à tochou dintre li pouòrta doun li campaneta sounavon, li pouòrta picavon e lu couòs d’aiga gisclavon.
Li èra lou temp dai bilha, dai sourdat, dai gavàudoula, dai aglan, que s’anavon cerca en Castèu per garni lou sambluc ; lou temp dai fabrècoula emb’un canoun de cana doun si tirava lu merilhon sus li gauta ! D’autre lo jiour, anavon au rouil, au bort de mar, cerca de cuivre e d’aran que vendion à Chichourla, lo merchan de berlingot, per quauqui caramela russi… Si croumpavon de batalhoun de sourda (doui per un sòu), que si coulavon soubre de cartoun, pi, coupat au ciseu, si jieugavon a testa-pila, o ben au pan e au pic. Per n’avé un que si pagava un boutoun, de pichoui s’arancavon lu boutoun dai bralha, de la vesta, fa que semblavon de ginbroil.
Si jieugava finda ai merilhon d’ambricot, à la maire ; li èra aqueu que fahia la caissa e aqueu, pu fouòrt que lu autre que venia abrivat e fahia « passa-mangia », raubent la caissa ou lou mouloun ! Lu plus mandian jieugavon ai sòu : à la rega, à tèsta-pila, en temp que un fahia la gaida per lu vola ! D’autre fahion de despiech ai bouòni frema que jieugavon au loto soubre lu escalier de la carriera Superiora en cridant :  « lou coumissari » (graphie de l’auteur)

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La mise en jeu :
Comment entrer dans un jeu ? Lorsque deux ou trois enfants ont choisi un jeu, ils se tiennent par le cou se promènent au milieu d’autres enfants en répétant une même phrase psalmodiée : « cu vòu jugar a seba ? » A cette invitation d’autres enfants viennent se joindre à la petite troupe jusqu’à ce que le nombre de joueurs soit suffisant.
A ce moment-là on procède soit à la formation des équipes, soit à la désignation du meneur de jeu, soit de celle ou celui qui sera le « chat ». Il existe pour cela de nombreux procédés que je vous ai listés.
Car commencer le jeu ou jouer le dernier donne des avantages décisifs à ses partenaires. Plusieurs de ces procédés dépendent du hasard (ils seront ainsi acceptés par tous) :

Tèsta-pila, crotz-pila.
En que man ?
Parme ò espar ?
Figa larga
Pan-banhat
Tirar a li buscas
Lo dado
Li simèlas
Premier, segond,…
Der, avant-der…
Lo darrier a la tècola
La brua

Les comptines
Ce nom a été divulgué par Pierre Roy en 1926 dans son recueil « Cent comptines » a été repris par les folkloristes comme terme technique pour désigner toute formulette chantée ou non, destinée à désigner le trimeur ou le meneur de jeu.
Dans le pays niçois, il n’existe pas de nom pour désigner les comptines mais le verbe « plombar » (ploumber/ploumer) pour désigner l’idée de compter. Il dérive du cri initial d’une comptine.
Ex : Plomb, debi debò…
Cette comptine, vous l’aurez noté, contient un nombre important de mots intraduisibles. Elle est dite comptine « sauvage ». Les enfants aiment ce genre où les formules étranges qui ajoutent de la magie, du surnaturel (un peu comme le latin autrefois à la messe).
A l’origine les comptines étaient employées avant le jeu pour désigner celle/celui qui doit « plugar » ou « plegar » que l’on peut traduire en francitan per « plier » et en français par être le chat, « s’y coller ».
Primitivement ces deux verbes étaient liés aux jeux de « pluga » (cache-cache et colin maillard)
Si la manière française de « ploumber » montre du doigt un enfant différent sur chaque syllabe (une souris verte), la manière occitane-niçoise fait coïncider le geste avec la syllabes tonique (Es Tana Balana…)

Autres comptines : Est-ce que quelqu’un connaît d’autres comptines ?

Jean-Claude LAUDET : Joan Badòla….

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Les formulettes sur les doigts de la main :

Ces formulettes sont des moyens simples pour que les enfants perçoivent depuis leur plus jeune âge, la réalité et la fonction de chaque doigt. Il s’agit de faire prendre conscience à l’enfant de toutes les possibilités motrices et tactiles des doigts de façon à en faire découvrir l’autonomie.
Une première catégorie de formulettes, à fonction distributive, apprend l’enfant à nommer chacun des doigts. Elle s’appuie sur un certain nombre d’éléments concernant :
La morphologie des doigts : petit, gros, long, court…
Leurs fonctions culturelles : le doigt qui porte l’anneau du mariage
L’usage consacré du fait de leur morphologie : lèche-plat, écrase poux, etc…
Dans cette catégorie on commence par l’auriculaire vers le pouce, chaque doigt est rabattu successivement vers la paume.
Formulette de Nice :
Pichin det
Esposelet
Det dau mitan
Guinhaire
Det gròs.

Il existe une autre catégorie de formulettes à fonction distributive où la personnalisation va plus loin et chaque doigt va jouer un rôle. Ici on commence par le pouce. (Version de Sospel)

Aquer va a la caça
Aquer pòrta una lebrassa
Aquer la fa còser
Aquer la manja
E o paure mermelin
Leca, leca o tondin.

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Lu juguets :
Lo sambluc : un tuyau de sureau d’environ 12cm est obstrué à ses extrémités par un bouchon. Puis à l’aide d’un piston comme une pompe à bicyclette on fait partir l’un des bouchons à grand bruit
L’esposqueta : O lissopet (recueilli à Sospel), voir illustration clifoire fabriqué à partir d’une branche de « limoneta » (seringa mot d’origine latine qui a donné naissance au mot français seringue). Les enfants remplissaient d’eau les seringues à l’aide d’un piston et aspergeaient le voisinage.
En Provence il porte différents noms évocateurs : gisclet, esposcaire, escompissador, esclafidor, garròt.
Li balerinas : Les danseuses, fabriquées à l’aide de fleurs de coquelicot (Rosèla). Il faut rabattre les pétales sur la tige et les lier avec un brin d’herbe (ceinture). On transperce ensuite les pétales liés avec une paille au niveau du corsage en guise de bras. On termine la balerina en ôtant les étamines qui se trouvent autour de la capsule du coquelicot.
La guida : Le tricotin
La bobina que marcha (bobine et bracelet élastique)
Lo fro-fro : hélice de bois qui vrombit (bâtonnet de glace)

Jeux et amusements de la prime enfance page 40

Intervention de Françon DALBERA : La cateta m’a raubat la mieu bereta

Jeux de poursuite :

L’as : jeu de trap-trap
Jugar a pen-copet : variante de l’as, poursuite d’un camarade à cloche-pied dans une aire plus restreinte.
L’as malaut : poursuite en tenant d’une main, l’endroit où il a été touché.
Jugar a copa fromai : Si un joueur passe entre le poursuivant et le poursuivi, l’enfant doit poursuivre celui qui a coupé le fromage. (coupe fil ou chat coupé)
Jugar a pluga : cache-cache (Pellegrini et Calvino) et aussi colin-maillard (castellana)
Jugar a visc : cache-cache où celui qui cherche doit revenir au but (Tècola) en disant visc un, visc doi, lorsqu’il aperçoit un ou 2 camarades.

Jeux de saute-mouton
Seba-Alhet-(Pairòu attesté per Joan Nicola et dict. Castellana) : Ce jeu se pratiquait aussi bien à l’école que dans la rue. Il était pratiqué surtout par les garçons de 10 à 14 ans. Deux équipes sont formées, on tire au sort l’équipe qui va « plegar » (plier)
Le premier se tient debout le dos appuyé contre un mur, le second se place, le dos courbé, la tête contre le ventre du premier, idem pour le 3ième qui met la tête contre le postérieur du 2ième, et ainsi de suite.
Les joueurs de la 2ième équipe attendent en file indienne puis sautent en prévenant leur saut d’un « Daida l’òme arribi ! » avant de retomber pesamment. On compte alors jusqu’au nombre convenu 10, 15, 20.
Si les enfants qui plient crient « seba » avant la fin du comptage le jeu recommence comme précédemment, mais si l’un des cavaliers met pied à terre l’équipe adverse crie « Alhet » et on inverse les rôles.
Origine du jeu :
« Seba » est un mot d’origine arabe « Saba » ou « Seibou » signifiant merci, laisse-aller, lâche » à ne pas confondre avec « Ceba » l’oignon. « Dire ò cridar seba » c’est demander grâce, s’avouer vaincu. La confusion entre Seba et Ceba vient du fait du nom complet du jeu qui fait penser aux plantes potagères.
Curieusement en Flandre française le jeu du « cheval fondu » est appelé jeu de l’oignon. Cela prouverait nous dit F. MISTRAL que ce jeu est originaire du midi. Sauf que ce jeu fut dépeint par Bruegel l’Ancien les jeux des enfants exposé à Vienne. La seule certitude est que ce jeu niçois était connu au XVIième siècle par les enfants Flamands.

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Lo nido de cauca-cauca (livre page 75)
chalola
pompa cavalier
lo passagin
copa tèsta
a gijò
lu tornès
bòcha-camala

Jeux avec des pièces de monnaies ou boutons
Tèsta-pila ò crotz-pila
• A la brua
• A la muralha
• Lo juec dei botons
• Lo pilo :

Lo pilo est une sorte de volant comparable au jeu de badminton. Il est réalisé à l’aide d’une pièce de monnaie trouée de 10 ou 25centimes et d’un bour de papier hygiénique servant à le diriger. Le pilo se joue à 2 ou à 4 selon les cas. Lorsqu’on y joue à deux on commence par tracer sur le sol une ligne médiane avec de la craie ou un bâton selon la nature du sol. Puis à égale distance (2 pas environ) deux cercles de même diamètre (1 pas environ). L’engagement se fait par un arbitre qui lance en chandelle le pilo au niveau de la ligne médiane. Une fois à terre le pilo est ramassé par le joueur qui l’a dans son camp. Celui-ci l’envoie à la main à l’autre joueur qui jongle avec en se servant de ses pieds, genoux, tête, poitrine, à l’exception des mains et des bras. Le but est marqué lorsque tombe à l’intérieur du cercle. Toute faute est sanctionnée par un peno. Le joueur fautif se met derrière le cercle tandis que l’autre joueur se met derrière la ligne médiane le pilo installé sur son pied et prêt à tirer. A 4 joueurs le jeu est identique mais il s’enrichit des nombreuses passes que se font les co-équipiers. En groupe on organise souvent des tournois comme au football, et on fait également des concours de jonglage.

En 1955, Alfred Hitchcock immortalisa le jeu dans la Main au Collet en y faisant jouer 2 policiers en planque s’adonnent à quelques échanges.
Depuis 33 ans le pilo a son championnat du monde qui se déroule à Coaraze.

Le pilo a même sa chanson « La samba dau pilo » créée le 12 février 1994 pour l’arrivée du Carnaval de Nice.
Jean-Pierre BAQUIE -Serge PESCE chantée par Danièle FRANZIN. Le pilo investit tous les quartiers de Nice : La promenade des Anglais, le Mont Boron, le quartier Saint Roch, Bon-Voyage, la promenade dau Paillon (Coulée Verte), les Arènes de Cimiez …comme nous allons le voir dans le montage de Julien ALQUIER

Jeux acrobatiques et luttes
Li cabriòlas ò cambriòlas ò cambaròtas : Jeu né de l’observation des cabris (mot oc du XIV ième « chevri »), l’enfant exécute des culbutes en se retournant sur lui-même.
L’esquilhada ò la resquilhada : glissades sur des terrains pentus, rampes d’escaliers ou autres. On peut voir des enfants faire des glissades « sauvages » à côté de toboggans. (sic)
La cadiera d’òr : deux enfants se prennent les poignets et forment un siège. Un troisième s’assoit sur cette chaise improvisée en balançant la « cadiera » on chante : la cadiera d’òr, que pea mai que l’òr, l’òr e l’argent que pea mai que ren » à la fin de la formulette on lâche les poignets et le camarade tombe. Ce jeu est symbolique, on y est balancé comme on l’était dans le ventre de sa mère et puis un jour on en sort expulsé. Dans certains pays ce jeu s’appelle faire la cigogne (sic)
Balin-Balan ò dalin-dalan : Deux enfants se saisissent d’un troisième par les bras et les jambes. Ils le balancent dans un mouvement de va et vient en chantant : Balin balan etc…. A la fin de la comptine ils laissent tomber leur camarade sur le sol.
Rompre li pinhatas :
On suspend en travers de la rue d’une place plusieurs marmites de terre cuite contenant des friandises, de la nourriture ou des jouets, mais aussi de l’eau, de la sciure, ou de la cendre.. Chaque concurrent a les yeux bandés. On lui remet un long bâton puis après l’avoir fait virevolter plusieurs fois sur lui-même pour le désorienter, il est conduit sous les marmites. Tout concurrent a le droit de frapper 3 còups de bâton pour briser une marmite. Tout ce qu’il fera tomber lui appartiendra à moins qu’il ne prenne une douche d’eau de sciure ou de cendre.
Dans certaines communautés, le jeu prend un sens religieux. La pinhata symbolise le diable qui présente à la tentation de l’humanité les plaisirs cachés. L’enfant ou l’adulte lui représente la force de la foi chrétienne qui arrive à triompher de l’esprit du mal.
A Berre et à l’Escarène on cassait les pinhatas à l’occasion du mariage d’une jeune fille. Cet honneur revenait aux amies de la mariée à l’issue de la cérémonie. Ce rite préfigure la consommation du mariage et la fin de la virginité de la mariée.
L’usage de rompre li pinhatas existe dans d’autres pays comme le Mexique, l’Inde, l’Espagne, en Amérique latine les enfants doivent casser 3 pinhatas l’une remplie de Riz, l’autre de souliers usagés, la troisième de bonbons.

Li cambieras, li cròchas
Córrer la biga (jeu des marins où il faut courir sur une perchede 8 à 10 mètres pour gagner le prix convenu. Très peu y arrivent. La « barra sabonada en Provence »

Jeux et religion
A tira pels : L’usage voulait qu’on jette aux enfants des dragées (lu esquincis) ou des pièce de monnaies à la sortie des baptêmes. Dès que le cortège apparaissait les enfants se mettaient à scander « Pairin, pairin, pairin ! » En jetant les pièces le parrain leur répondait : « A tira pels » Une dispute entre enfants s’en suivait afin de recueillir le plus de pièces possibles. Si le parrain se faisait prier pour lancer son trésor les enfants criaient : « Pairin coguòu, la tassa au cuòu, Mairina cigala, la tassa li cala » Si le parrain refusait de s’exécuter les enfants ajoutaient : « Se non n’en mandatz de sòus, au vòstre pichon li ven la giba !»
Li còrnas dau coguòu novèu
• La beata faussa
• Fèm plorar la vierge
• Non n’en mangeràs d’aurelhas de pòrcs
• Lu rampaus
• Lu òus de Pascas
• La Sant Pietro
• Si mascarar per Carneval

Jeux avec des bâtons.
Tirar a li buscas
• Giromèla ò girèla (It.girella) : quinet,
chicatet (Pr), mingla, jubadet.
Giromèla ò girèla
(girouette) : Les joueurs sont constitués en 2 camps. Dans le premier, un enfant désigné par le sort doit tracer sur le sol un cercle d’environ un mètre de diamètre et se placer en son centre. Armé d’un bâton d’un demi-mètre il doit taper sur la giromèla morceau de bois d’une dizaine de cm pointu aux extrémités. Puis pendant qu’elle s’élève le joueur frappe à nouveau pour l’éloigner le plus possible du cercle. Si le joueur manque le coup, il a droit à 2 autres tentatives. Trois échecs successifs entraînent le changement de joueur à l’intérieur du cercle. Les autres joueurs dispersés sur le terrain et armés aussi d’un bâton doivent faire rentrer la giromèla dans le cercle en l’ayant battue dans son vol. L’occupant du cercle a perdu lorsqu’il n’est pas arrivé à l’éloigner.
Mingla : Una lart, tèsta part, biava vena, vena un….

Le loto : li nomenàias. P 120

Quelques exemples :

1: Lo chichibèli, lo pepiu de Musso.
2: la cobla
3 : lo gibós
4: lo capèu de gendarma
5: cinque vòles ?
6: mieja dotzena
7: la pipa
8: la bachorla
9: que non es vièlh
10: polenta
11: lu doi pals
12: lu mes
13: tanta Chiqueta
14: cu l’a lo marca
15: un rup (mesure de 8 kgs)
16: Sant Ròc
17: as un bèu piech
18: lo pan es cuech
19: Sant Jousè (19 mars)
20: tant n’a fòra que n’a dintre
21: pista fum
22: li doi poletas
24: miejanuech
30: trempa (piquette ou soupe)
34: trenta cats
44: li baracas dau pòrt
45: Siam sauvats !
50: sus l’esquina !
69: tèsta coa
81: que bòn perfum
84: as rot lo plat
90: paigran

Jeu de hasard très ancien, le loto se joue au moment de Noël. Les N° de 1 à 90. Li boletas sont sortis d’un chapeau- Quina-Carton plen

Joan-Pèire BAQUIE

Fòtos : Joan-Pèire SPIES

NOS AN ESCRICH :

Marc WALTZER : òsca per la conferença d’aquest après-dinnar.
Françon DALBERA : La tieu conferença èra una capitada.
Stan PALOMBA : Un grand bravo à Joan Pèire Baquié pour cette belle conférence sur les jeux du pays niçois qui s’est déroulée hier à la Bibliothèque Louis Nucéra à Nice. Un grand merci pour ce compte rendu ! Bravo Jean-Pierre 👏 Le public était au rendez-vous, une belle récompense 🙏
Roger GILLI :Un bèu près-dinnar que nen mandèt au temps de l’enfança, au temps dei juecs sensa li rementas informatiqui d’encuei. Avèm denembrat de parlar de la comptina : »tèsta pelada… » Granmarci sénher Baquié. E viva ! 👍👍
Carlòta RUBINI : Osca! Capelada per tu JPèire! Un regal de t’audir e dei remembranças de la mieu joinessa ! Fa de ben ! Èri totjorn per carrieras mé lu mainaus dau pòrt a jugar…. Baietas de Carlota 🥰🤩👍👍👍
Jean-Claude LAUDET : Très content de te revoir comme au bon vieux temps du Gramon ! Très belle et intéressante conférence. Amitiés. Joan-Glaudi
Laurence LAUZIER : Bonjour Joan-Pèire, mon père racontait cette petite comptine sur les doigts de ses petits enfants. Je ne sais pas l’écrire correctement.
Joan-Pèire : Voilà ce que j’ai pu reconstituer :

« Aqueu va lavorar
Aqueu pòrta l’agulha
Aqueu trempa la sopa
Aqueu tasta si es pron sarat/salat
D’aise, d’aise, d’aise que n’i aurà pus per ieu ! »

agulha : aiguillon (m) du laboureur ou du bouvier.
Lavorar/laborar : labourer
trempar la sopa tremper la soupe (imbiber de bouillon les tranches de pain)
Salat/sarat (variante rhotacisme, substitution de la consonne « r » à une autre, ici le « l »)
d’aise (lentement)
fai d’aise ! (va lentement !)

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