Asperada per lo 23 de novembre a « La Sousta » de Pelhon, la pastorala per lo temps present, non si posquèt faire, coma lo sabètz, per rasons dau marrit temps e dau plan ORSEC decretat da la prefectura.
Eravam doncas diménegue passat toi dins l’esper de poder veire aquesta novèla creacion de l’IEO-06.
En li colissas si sentia ja la tension dei actors, lo sieu desideri de jugar e de saupre se lo public auria fach lo desplaçament per aquesta premiera.
Joan-Pèire SPIES e Gilbe COMBE venguèron sus lo davant dau pontin per dire en niçard e en francés cen qu’èra aquesta pastorala e tanben cen que non volia èstre.
Pi, la peça comencèt. Romieg, lo nòstre sòci reportaire, èra assetat au mitan dei espectators. Ren li escapèt. Li laissi la paraula :
Ça y est nous y sommes, les gradins du théâtre du Rouret se sont remplis d’une bonne fournée, tous sont venus voir la nouvelle pièce de la chorma de Gilbert, qui serait une pastorale, une de plus, on verra bien !…
Arleta e Guiu
L’année dernière cette chorma nous avait régalés avec son histoire de la petite Jana qui faisait danser les marmottes sur la promenade des Anglais, avec tous les souvenirs de ces émigrés de l’époque qui avaient passé la frontière pour venir échapper à la misère dans leurs montagnes; il faut dire que c’était pas gai à l’époque.
Pour l’instant la scène est toute noire, pour seul décor 10 chaises blanches en arc de cercle et un panneau sur lequel on peut lire « EHPAD les Lavandes »; ça commence bien, une pastorale dans un EHPAD, va t’en chercher une vierge là dedans…
Viviana
Bon ça commence, c’est Jocelina qui s’y colle, elle balaye en chantant Nissa la Bella, et puis les autres arrivent qui vont tour à tour s’installer sur leur chaise: Joan Pèire , Arleta, Carlòta, Choasa, Ricard, Joan-Pié, Viviana, Guiu, Anna Maria et Gilbe (l’auteur, scénariste, metteur en scène et interprète).
Joan-Pèire, Ricard, Arleta, Choasa
Ils sont donc onze, neuf pensionnaires une animatrice et une femme à tout faire – même l’ange !-
Gilbe, Jocelina, Anna-Maria
et tous ces personnages vont s’articuler autour d’un conte plein de poésie, de tendresse et de drôlerie, avec des clins d’oeil pleins de justesse, mêlant l’actualité et les références littéraires, le tout avec une fluidité qui nous emmène tour à tour en Provence, dans le désert, sur la carte du ciel à travers les galaxies, sans la moindre anicroche…
que du bonheur ! Et vous savez quoi, ils ont même réussi à me tirer des larmes.
Joan-Pié e Carlòta
Cette année encore, et oserai-je le dire, plus encore que la précédente, cette pièce m’a enthousiasmé par la qualité de son texte, de sa mise en scène et de l’interprétation de l’ensemble de la troupe. Qu’ils en soient tous remerciés, longue vie à la chorma, encore tout plein de spectacles de cette qualité; et vous qui n’étiez pas au Rouret, réservez vite votre place pour aller les applaudir à Peille samedi prochain à 17 heures.
Romieg GARCIA
Crédit Photos : Véronique CHAMPOLLION, Jean-Pierre SPIES