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Que signifie en niçois « A SEMPRE GARDAT LA SIEU GIJÒLA » (graphie classique), « A SEMPRE GARDAT LA SIEU GIJOUÒLA » (graphie mistralienne) ?
Cette expression idiomatique porte un sens par son tout et non par chacun des mots qui le composent. Littéralement en français : « Il/Elle a toujours conservé sa cocarde » alors qu’il faut comprendre : Il/Elle a toujours su se tirer d’affaire.

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Plusieurs auteurs niçois ont mis le vocable « Gijòla » à l’honneur. Nous en citerons deux : Joseph Rosalinde RANCHER qui en 1823, décrivait le « Festin » de Cimiez dans la Nemaïda (chant 3 vers 295 à 299) :
« En fen de richichi s’avanson lu paisan,
Fan tres o quatre saut, e la gigiola en man,
Voughés o non voughés, che sighe mouola o reda,
La si coù laissà metre, e sourtì de mouneda
» (graphie italianisante de RANCHER)
(En poussant des cris de joie les paysans s’avancent/ Ils font trois ou quatres sauts, et la cocarde dans la main,/ Que vous le vouliez ou pas, qu’elle soit molle ou raide,/ Il faut la mettre, et sortir la monnaie.)
Plus près de nous, Jan-Luc SAUVAIGO, auteur contemporain, dans une chanson interprétée par MAURIS ayant pour titre « Lo tren dei Pinhas » (Le train des Pignes)
« Vòli veire aqueli còlas
Tra li pinhas m’en puar
E portar la sieu gijòla
Facha ‘mé de mimòsa
»
(Je veux voir ces collines/ Grimper à travers les pins/ Et porter sa cocarde/ Faite de mimosa)

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Illustration « Festin de Cimiez » d’A. TRACHEL in la Nemaïda de J.R. RANCHER

Joan-Pèire BAQUIE – Institut d’Etudes occitanes mars 2022

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