Nous remercions Marie Jeanne VERNY du département occitan de l’université Paul Valéry pour cette information. Nous ne doutons pas que ce Colloque remportera un franc succès. Nous invitons nos adhérents intéressés à noter d’ores et déjà la date de ce colloque sur leur agenda.


La plupart des critiques s’accordent pour dire que, entre le début des années
1930 et le début des années 1960, on a assisté à un réel renouveau de l’écriture
poétique en langue d’oc. Ce renouveau a pu prendre, selon les écrivains, les « écolespoétiques » et sans doute aussi les appartenances ou les références géographiques etculturelles, des formes diverses, parfois contradictoires.

Un des éléments qui paraît avoir profondément contribué à ce renouveau
est l’apport, non avoué ou largement revendiqué, des littératures voisines ou plus
lointaines en d’autres langues, ou encore de la littérature occitane d’autres époques.

Ces apport sont plus ou moins connus et repérés : lecture de la poésie espagnole ; retour vers l’oralité populaire et le « folklore » ; proximité des cultures germaniques ; redécouverte de la lyrique médiévale d’oc ; rencontre avec la poésie du Catalan Josep-Sebastià Pons ou avec d’autres voix catalanes, antérieures (les « modernistes » de la première moitié du XXe siècle par exemple), ou issues de l’exil massif des écrivains catalans pendant et après la Guerre civile espagnole… Ces apports ont pu également concerner l’Italie, en Provence surtout, les pays celtes…

De tels croisements et ressourcements ont ainsi touché, à divers degrés,
l’ensemble de la poésie d’oc de cette période, au-delà des clivages « idéologiques » entre, par exemple, « provençalistes » et « occitanistes ». Ils méritent d’être inventoriés et étudiés : choix de langue et de registres de langue, choix formels, ton, thèmes et sujets, lectures affichées, hommages et reformulations, sans oublier le terrain concret de ces rencontres fécondes, constituent autant de sujets de réflexions et d’analyse qui aideraient à mieux connaître et faire reconnaître le creuset qu’a pu représenter l’écriture poétique d’oc pendant cette période riche et foisonnante dont la collection « Messatges » de la Société puis de l’Institut d’études occitanes a été un des lieux privilégié d’expression.

L’existence de poètes traducteurs constitue un point de repère parmi
d’autres de ce mouvement d’enrichissement et de confrontations, dont témoignent
aussi, de façon inégale et souvent contrastée, les revues littéraires occitanes publiées
pendant cette période (Òc, Marsyas, Fe, Reclams, Lo Gai Saber, Vida nova…), sans
oublier les revues françaises auxquelles participent certains poètes d’oc (Les Cahiers
du Sud à Marseille ; Pyrénées à Toulouse, Chantiers à Carcassonne, et d’autres
encore, qui restent à repérer). Comme en témoignent les diverses anthologies qui
ont marqué leur époque (anthologie de la revue Pyrénées composée par René Nelli ; anthologie du « Triton bleu » recueillie par Robert Lafont et Bernard Lesfargues ; anthologies de la poésie occitane d’Andrée-Paule Lafont ; de la poésie plus strictement provençale : Pouèto prouvençau de vuei…) Sans oublier les correspondances, souvent inédites encore, mais riches d’information sur ces ouvertures multiples et complémentaires.

Jeudi 3 avril 2008

8 h 30 – 9 h 30 : Accueil à la Médiathèque Emile Zola.

Séance 1. Une voix nouvelle : Max Rouquette.

9 h 30 Philippe GARDY, CNRS, Montpellier-Bordeaux, Josep Sebastià Pons ou Federico García Lorca ? Max Rouquette en Andalousie

10 h Magali FRAISSE, Montpellier : Du « tu » dédicataire au « tu » universel, la place d’autrui dans Los sòmis dau matin.

10 h 30 Joëlle GINESTET, Université de Toulouse : Max Rouquette : inspiration biblique et poésie des Psaumes de la Nuit

Pause

11 h 15 Lionel NAVARRO, Montpellier : Thématique janséniste dans les premiers recueils de Max Rouquette

11 h 45 Jean-Yves CASANOVA, Université de Pau : Echos de la parole entre ciel et terre : Max Rouquette, Max-Philippe Delavouët.

Pause buffet

Séance 2. Influences et croisements.

14 h 30 Jean-Claude FORET, Université de Montpellier : Vent d’Irlande sur lettres d’oc

15 h Ismael PELEGRI PONS, lycée Joan Ramis Ramis de Mahon, membre de l’Institut Menorquí d’Estudis : La fidélité occitane de Gumersind Gomila

15 h 30 Michel BOURRET-GUASTEVI, Université de Montpellier : L’Occitanie dans les ténèbres de l’Occupation : Llucifer. Llegenda intima de Gumersind Gomila.

Pause

16 h 15 Marie-Jeanne VERNY, Université de Montpellier : Robèrt Allan e la poësia espanhòla contemporana.

16 h 45 Jean-François COUROUAU, Université de Toulouse : L’esprit d’Albion : Denis Saurat et les littérateurs anglo-saxons

17 h Apéritif

Vendredi 4 avril 2008

Séance 3. Une génération de poètes

9 h Jean SALLES-LOUSTAU, Université de Pau : Retour sur André Pic

9 h 30 Aurélia LASSAQUE, Montpellier : Résister. La poésie de Charles Camproux de 1939 à 1944.

10 h Jean ARROUYE, Université de Provence : Lo Bestiari de Camproux o “ li braieta’a basquet”.

Pause

10 h 30 Elodie DE OLIVEIRA, Paris : La pluralité des discours dans La canson del païs (1948, inédit) de Jean Boudou.

11 h 15 Jean-Marie PETIT, Université de Montpellier : « Quand coneiràs que la paraula te conven ». Les premiers chemins de Léon Cordes.

Pause buffet

Séance 4. Editions et réception

14 h François PIC, Toulouse : Panorama de l’édition poétique occitane des années 1930-1960

14 h 30 Xavier BACH, Toulouse : Traducteurs et traductions dans la revue Oc, 1923-1964.

15 h Philippe MARTEL, CNRS Montpellier : Contrepoint d’outre-Rhône : les ‘poueto prouvençau de vuei.’

15 h 30 Claire TORREILLES, Université de Montpellier : Les premières anthologies de poésie occitane et l’ouverture d’un champ littéraire

Pause

17 h-18 h Quatre poètes dans le siècle, dialogues.Table ronde animée par Jean-Claude FORET,

avec Serge BEC, Bernard LESFARGUES, Jean-Baptiste PARA et Frédéric-Jacques TEMPLE

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