Voici le communiqué du président de l’IEO à la suite de la demande faite par l’Académie Française de ne pas reconnaitre les langues de France dans la constitution.
En pièce jointe, le communiqué de l’Académie Française.
Communiqué de presse
Aux membres de l’Académie Française
Vous prétendez sauver l’identité nationale de la France en demandant aux députés de revenir sur la reconnaissance des langues régionales dans la constitution qu’ils ont votée le 22 mai dernier.
Vous dites ne pas douter de l’intérêt patrimonial de nos langues. Mais c¹est faux, tant votre communiqué est plein d’amertume, de ressentiment et de peur !
Déjà en 1951 au moment du vote de la loi Deixonne (première loi sur l’enseignement des langues régionales) votre institution avait fait la même demande. Et pourtant il ne s’agissait que d’une toute petite loi.
Soixante ans après vous recommencez ! Votre coupole vous empêche t-elle de voir le ciel, de sentir le monde et de voir comme il change ? Les députés eux ont compris que le monde avait changé. Ils n’ont pas eu peur d’introduire dans la Constitution, la reconnaissance des langues de France.
Votre texte est une vision étriquée de la culture, je le ressens comme plein de mépris pour l’autre. Ce mépris est-il si grand que vous ne soyez capables d’accepter les différences ? N’êtes vous pas à même de comprendre qu’il y a des citoyens français de langue occitane, bretonne, basque, catalane, corse et autres et qui savent aussi le français. Ne savez-vous pas que les valeurs de la République s’expriment et se sont exprimées dans toutes ces langues.
Ainsi vous seriez propriétaires de l’identité nationale, de la Nation ? Ainsi vous auriez le droit de dire aux citoyens ce qu¹ils sont et comment ils doivent l’être ? Quelle est votre légitimité ? Je suis citoyen français comme vous. Enfin non, pas comme vous ! Plus que vous en ce jour où vous passez les limites du ridicule. Je me sens citoyen parce que je me bats pour une citoyenneté riche, diverse, colorée.
Votre vision du monde est triste et celle que vous donnez de la France est bien triste aussi .
Alors je vous le dis : Libertat, egalitat, fraternitat !
Voilà une devise dont vous n’êtes pas les propriétaires. Elle dépasse largement les idées vieillotes qui sont dans votre communiqué, quand on l’écrit en occitan, en français ou n¹importe quelle autre langue.
David Grosclaude, President de l’Institut d’Estudis Occitans
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