Carte_oc_isoglosses.jpg

Aquí un article pron complet d’Andrieu e de Jaume per nos faire ben acapir cen qu’es la lenga d’òc ò occitan. Avèm mes totplen de liames embé de sites que desfolopan li ideas de l’article ò que pòdon vos donar envueia d’anar mai luenh. V’auguram una bòna lectura e denembratz pas de nos tornar veire sus lo nòstre site.

LA LANGUE OCCITANE

LA LANGUE D’OC OU OCCITAN représente à côté du français, du franco-provençal, du castillan, du catalan, de l’italien, du portugais, du rhéto-roman, du roumain, du sarde, etc… une des grandes langues romanes ou néo-latines qui se sont développées à partir d’une symbiose entre le latin populaire, importé par les soldats et les colons romains, et les structures linguistiques des idiomes primitifs parlés avant l’invasion latine.

L’OCCITANIE est donc définie par une aire linguistique : elle comprend l’ensemble des régions où l’on parle un dialecte de la langue d’oc. Le dictionnaire Larousse précise dans son article « oc » que « sa frontière septentrionale n’a guère varié depuis le Moyen Age : il s’agit d’une ligne qui part de la Gironde, remonte au nord pour englober le Limousin et l’Auvergne, et qui s’infléchit vers le sud-est pour atteindre la frontière italienne au nord de Briançon. Cet ensemble présente trois grandes aires dialectales : le nord-occitan (limousin, auvergnat, provençal-alpin), l’occitan moyen qui est plus proche de la langue médiévale (languedocien et provençal au sens restreint) et le gascon (à l’ouest de la Garonne) ».

Ainsi l’occitan est parlé dans une trentaine de départements du sud de la France, le Val d’Aran espagnol et quelques vallées des Alpes italiennes. Dans ces deux dernières régions, l’occitan a un statut officiel. Ce morcellement linguistique n’empêche pas l’intercompréhension.

– Le mot DIALECTE doit être pris dans son acception de variété régionale d’une langue : il n’a aucune connotation péjorative. Aucun de ces dialectes ne peut se prévaloir d’une quelconque supériorité sur les autres ; il n’y a pas un « occitan par excellence » (qui serait, par exemple, le languedocien ou le provençal littéraire utilisé par Frédéric MISTRAL et ses disciples) : tous les parlers se valent.

– Le terme « PATOIS » a été souvent employé en France pour désigner les différentes langues régionales. C’est donc par ce nom qu’est parfois appelé l’occitan. Mais dans nos régions, toute personne qui parle « patois » parle, en réalité, occitan.

– Sur le plan linguistique, LA PROVENCE HISTORIQUE est traversée par la ligne (l’isoglosse) séparant les parlers nord-occitans des parlers sud-occitans (voir carte).

Carte_oc_isoglosses.jpg

C’est ainsi qu’au nord de cette ligne l’on dit « chamin » / « jarba », tandis qu’au sud l’on dit « camin » / « garba ».

> Au nord de l’isoglosse, le VIVARO-ALPIN ou RHODANO-ALPIN s’étend de l’Ardèche aux hautes vallées piémontaises. Il est indissociable, sur le plan phonétique, de l’auvergnat et du limousin.

> Au sud de l’isoglosse, le RHODANO-MÉDITERRANÉEN prolonge le languedocien.

Il se subdivise lui-même en :

– * bas-rhodanien : Vaucluse, Pays d’Arles et nord des Bouches-du-Rhône. C’est le parler de Frédéric MISTRAL.
– * maritime : littoral des Bouches-du-Rhône, Var et sud-ouest des Alpes-Maritimes.
– * le complexe niçois (côtier, intérieur et oriental) auquel on rattache le mentonnais.

Le monégasque est un parler ligure.

LES GRAPHIES : Les textes médiévaux en occitan (littéraires, scientifiques, administratifs…) sont écrits dans une graphie relativement unifiée et bien adaptée à la langue. Au cours du XVIe siècle, la graphie précédemment en usage tombe dans l’oubli : c’est l’époque où le pouvoir royal, avec l’Edit de Villers-Cotterêts (1539), impose l’usage administratif du français. En 1562, le duc de Savoie donne l’ordre aux notaires du Comté de Nice de rédiger désormais leurs actes en italien. A partir de ce moment-là, prolifèrent des graphies patoisantes prenant pour référence les langues officielles. Une première tentative de retour à une norme graphique a lieu au XIXe siècle : elle est conçue par Joseph ROUMANILLE et popularisée par Frédéric MISTRAL. Au XXe siècle, le lexicographe et grammairien Louis ALIBERT établit la graphie classique inspirée de la norme ancienne et adaptée à la langue moderne.

En 1951, la loi DEIXONNE autorise l’enseignement de l’occitan dans les établissements scolaires. Cette loi sera timidement complétée ensuite jusqu’à la création d’un CAPES (Certificat d’Aptitude Pédagogique à l’Enseignement Secondaire) d’occitan en 1991. Le regain d’intérêt actuel est encourageant mais ne peut suffire à assurer la survie de la langue s’il n’est pas relayé et soutenu par des mesures indispensables : enseignement effectif de la langue, utilisation plus conséquente dans les médias, aide à la création culturelle, usage administratif (même symbolique). Par delà les décisions et les organismes chacun d’entre nous est concerné.

MILLE ANS DE LITTERATURE : la langue d’oc a constitué au Moyen Age une grande langue de civilisation (cf. les troubadours). Après un renouveau au XVIe siècle (cf. Bellaud de la Bellaudière en Provence, Godolin à Toulouse, etc.) elle a connu, dès le début du XIXe siècle, avec Joseph Rosalinde RANCHER puis avec le Félibrige (fondé en 1854 par Frédéric MISTRAL, prix Nobel de littérature en 1904) une renaissance spectaculaire. Cette renaissance se confirme aujourd’hui par l’affirmation d’une conscience régionale occitane.

L’INSTITUT D’ETUDES OCCITANES (IEO) : Créé en 1945 par de jeunes écrivains issus de la Résistance, il a pour but de défendre et de promouvoir la langue et la culture occitanes par l’enseignement, la recherche, l’édition, l’information, la création et l’animation. Rappelons que la culture est facteur d’intégration sociale. Reconnu d’utilité publique (J.O. du 16.07.1949), agréé comme association d’éducation populaire par la Jeunesse et les Sports (13.06.1986), l’IEO préconise l’usage de la graphie classique, aujourd’hui largement adoptée sauf en Provence et dans le Pays-Niçois où elle coexiste avec la graphie dite « mistralienne ».

– Lecture et prononciation de la GRAPHIE CLASSIQUE :
– « a » final atone : le plus souvent [o], [oe] mais [a] à Nice et dans les Alpes (exemple : Niça),
– « o » = [ou] français (exemple : lo solèu),
– « ò » = [o] ouvert français, parfois [oua], [ouo] selon les régions,
– « nh » = [gn] français (exemple : la montanha),
– « lh » = [ill] français (exemple : la filha).

POUR EN SAVOIR PLUS

– IEO-06 : 62, chemin de l’Orme, Le Moulin de Brun,06130 Grasse.
http://ieo06.free.fr/

– Espace occitan (librairie de vente par correspondance) 21, rue de l’Imprimerie, 05000 Gap.
– tél / fax / rép. 04 92 53 98 40
http://espaci.occitan.online.fr/

– CREO de Provence, section régionale de l’IEO.
http://c-oc.org/ieo/provenca/

-Centre régional de documentation occitane
(Médiathèque) BP. 27, 06371 Mouans-Sx Cédex.
-tél. 04 92 92 47 24
www.mouans-sartoux.net/mediatheque.htm

-TV FRANCE 3 : « VAQUÍ » le dimanche à 11h25.
http://www.mediterranee.france3.fr/

LIRE :

– « La langue occitane » par P. BEC, coll. « Que sais-je? » n° 1059.
– « Les langues régionales » par J. SIBILLE, éd. Flammarion 2000.

CONSULTER :

– « Grammaire provençale » CREO – Provence, diffusion EDISUD 1998.

– « Dictionnaire de base Français-Provençal » CREO – Provence Diffusion Edisud 2004

– Dictionnaire Provençal-Français ; L’escomessa CREO-Provença Diffusion Edisud 2003

LIRE :

– Rapport de M. B. POIGNANT, remis au premier ministre L. JOSPIN, le 1er.07.98. sur les langues et les cultures régionales.

– Rapport de M. B. CERQUIGLINI, directeur national de la langue française (CNRS) sur « Les langues de France », rapport remis aux ministres de l’Education Nationale et de la Culture en avril 1999.

– Déclaration interprétative de la France lors de la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires , le 7 mai 1999 à Budapest.

– Décision n° 99-412 DC du 15.06.99. du Conseil Constitutionnel s’opposant à la ratification par la France de cette charte.

– Ouvrage de base : « La langue occitane », collection « Que sais-je ? » n° 1059 (P.U.F.) , par P. BEC.

– Revue « Lengas », revue de socio-linguistique, Service des publications, Université Paul Valéry, 34194 MONTPELLIER Cédex 5.


– A l’initiative du Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, une commission, présidée par Philippe LANGEVIN, a travaillé sur la langue et la culture d’oc, de septembre 98 à avril 99.

– Le rapport intitulé « Une ambition pour la langue et la culture en Provence-Alpes-Côte d’Azur » a été remis le 10 mai 99 et contient de très nombreuses informations dont les adresses de nombreuses associations et revues d’oc de Provence.

– Ecrire à : Philippe LANGEVIN,
http://langevin.univ-tln.fr/


CENTRES DE DOCUMENTATION

-CIRDOC : Centre Inter-Régional de Développement de l’Occitan, Place du 14 juillet, Espace Du Guesclin,
-BP 180 34503 BEZIERS Cédex
-tél. 04 67 11 85 10
www.cirdoc.fr/

-Centre Régional de Documentation Occitane
– 77, allée des Cèdres, BP 27
– 06371 MOUANS-SARTOUX Cédex.
www.mouans-sartoux.net/mediatheque.htm

– CIELD’Oc (« Bibliothèque virtuelle du Pays d’oc »)
-3, place Joffre,
-13130 BERRE L’ETANG.
www.up.univ-mrs.fr/tresoc/fr.htm

– COL’OC (« Centre d’oralité de la langue d’oc »)
Ostau de Provènça 8, bis av. Jules Ferry,
-13100 AIX-EN-PROVENCE.
– Télécopie : 04 42 27 52 89
www.coloc-asso.com/

AIEO (« Association Internationale d’Etudes Occitanes »)
– Président : G. KREMNITZ
-Institut für Romanistik
-Garnisongasse 13
-hof 8 A – 1090 WIEN. (Autriche)
membres.lycos.fr/aieo/


DIFFUSION (ouvrages, CD, …)

– Librairie : « Espaci Occitan »
-21, rue de l’Imprimerie,05000 GAP.
– téléph. / télécop. 04 92 53 98 40
http://espaci.occitan.online.fr/

– IDECO (Secteur de diffusion de l’Institut d’Etudes Occitanes) BP 6.
-81700 PUYLAURENS.
– téléph. 05 63 75 22 26
www.ideco-dif.com/


AUTRES ADRESSES

-CREO-Provence (Section Régionale de l’Institut d’Etudes Occitanes)
Informations sur :http://c-oc.org/ieo/provenca/

– Association « Ecole Occitane en Provence » (stages en été)
– c/o Anne-Marie POGGIO, Logirem A 15 ;8, rue Follereau,
– 13090 AIX-EN-PROVENCE.
pamoc@wanadoo.fr

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

– « Les langues de France », J. Bonnemaison. Editions PEMF (1993).

– « La langue occitane », P. Bec. Que sais-je ? n° 1059 (1995).

– « Nouvelle histoire de la littérature occitane », 2 tomes, R. Lafont et C. Anatole. PUF et IEO (1970).

– « Clefs pour l’Occitanie », R. Lafont. Editions Seghers (1977).

– « Histoire de l’Occitanie », ouvrage collectif. Hachette (1979).

– « Anthologie des Troubadours », P. Bec. Collection 10/18.

– « Les Troubadours », G. Zuchetto. Editions du Languedoc.

– « Histoire de la littérature occitane », C. Camproux. Payot (1971).

– « Occitanie, histoire d’une aliénation », P. Castela. Editions du Beffroi (1999).

REVUES

– « Occitans ! », revue de l’IEO (100% en oc) BP. 105, 11022 CARCASSONNE Cédex

– « Aquò d’aquí » (bilingue),
http://c-oc.org/ieo/provenca/rubrique.php3?id_rubrique=8

– « Lenga e País d’oc » (revue pédagogique bilingue), CRDP, Allée de la Citadelle, 34064 MONTPELLIER Cédex.
www.crdp-montpellier.fr/occitan/

– « Lengas », revue de sociolinguistique, Service des Publications, Université Paul Valéry, BP. 5043, 34032 MONTPELLIER Cédex 1.
http://alor.univ-montp3.fr/article343.html

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *