L’équipe de Recherche en Domaine Occitan (RedOc – LAHIC)vous invite à la conférence publique de Michel ROQUEBERT.

Après des études supérieures de philosophie, Michel ROQUEBERT a travaillé à la page culturelle de “la Dépêche”, à Toulouse ; réorienté vers l’histoire, notamment grâce à Philippe Wolff, il a consacré au catharisme une œuvre abondante, dans laquelle on soulignera son travail sur vingt ans de croisade albigeoise et un siècle d’inquisition, exclusivement bâti à partir des sources narratives, diplomatiques et judiciaires du temps.

Marie Jeanne Verny
Département d’occitan Université Paul Valéry Montpellier

Le catharisme, un autre christianisme ?

jeudi 16 février 2006 – Salle CAMPROUX – 15 heures à 17 heures Université Paul Valéry Montpellier

Dès le milieu du Xe siècle, des chrétiens retournent l’Evangile contre l’Eglise, et apparaissent sporadiquement des mouvements, des pulsions qui affectent extensivement plusieurs zones de l’Europe, des Balkans à la Rhénanie, de l’Italie à la Flandre et au futur Languedoc. Plus tard, ces mouvements semblent prendre de la cohérence.

A partir du XIIe siècle, on perçoit une organisation qui paraît se durcir, et l’Eglise romaine commence à y voir pour le dogme, l’éthique, les fondements même de la société chrétienne, un danger – qu’elle exagère peut-être. Ce qu’on a traditionnellement appelé “l’hérésie cathare” pour nommer ces mouvements dissidents sous leur forme la plus aboutie, nous est surtout connu par ses adversaires, polémistes catholiques et sources inquisitoriales. Heureusement, cette dissidence nous a laissé quelques textes authentiques : trois rituels et deux traités de théologie, à partir desquels on peut tenter, de l’intérieur en quelque sorte, une approche de ce que fut cet élan religieux qui se prétendait chrétien. Bref, que croyaient réellement les “cathares” ? Le débat reste néanmoins ouvert de savoir s’il s’agissait d’un christianisme dissident ou d’une religion importée.

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