COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA FELCO
OCCITAN EN ÎLE DE FRANCE : LA MOBILISATION A PAYE ! … pour l’instant …
Dans notre dernier communiqué, nous annoncions que les candidats qui présentaient l’occitan aux épreuves du baccalauréat en Île de France s’ étaient vus officiellement refuser leur inscription.
Nous avons appris depuis que les candidats souhaitant présenter l’option « langue corse » s’étaient trouvés devant le même refus, motivé par l’entrée en vigueur de la loi Fillon.
Mais après l’intervention de plusieurs responsables associatifs ou institutionnels, la situation vient de changer.
En date du 10 novembre 2006, le Service Interacadémique des Examens et Concours (SIEC) d’Arcueil en région parisienne a confirmé au Proviseur du Lycée Flora Tristan de Noisy le Grand la possibilité d’inscription des lycéens aux examens d’occitan de la prochaine session.
C’est une bonne nouvelle pour les lycéens concernés.
Mais il se pourrait que ce ne soit qu’une dérogation pour cette année : nous ne connaissons pas encore s’il y a des réserves ou des limitations dans le temps.
Car c’est bien une interprétation de la loi Fillon qui semble être à l’origine du refus initial : l’enseignement des langues régionales ne serait désormais possible que par convention avec les collectivités où elles sont en usage.
Il nous faut analyser la chronologie des faits tels que les Services d’Arcueil les ont répercutés :
– 1 – refus d’inscription pour cause d’entrée en vigueur de la loi Fillon
– 2 – refus d’inscription pour cause d’ignorance de l’existence d’un cours à Noisy le Grand
– 3 – refus d’inscription pour cause d’application de la loi Deixonne et de la Note 2003/115
– 4 – refus d’inscription pour cause d’absence d’examinateurs compétents dans les académies parisiennes.
Tout cela montre que l’administration de l’Éducation Nationale a cherché à « dépolitiser » la décision pour la justifier avec des arguments secondaires.
Il faut noter que le Service des Examens était parfaitement au courant de l’existence du cours de Noisy depuis 1976 ; cette année encore, il avait reçu en temps voulu la liste des examinateurs d’occitan et l’inspecteur chargé de la proposition des examinateurs avait reçu du Service des remerciements ; mauvaise foi, incompétence ou peut-être les deux à la fois? Le fait qu’il ait fallu un arbitrage ministériel montre qu’il s’agit bien d’un problème POLITIQUE et non pas administratif.
Bien évidemment, nous allons poursuivre les contacts avec les autres associations de langues régionales afin de garantir les possibilités d’enseignement de nos langues partout où une demande est exprimée, notamment en région parisienne où c’est manifestement le cas.
Il nous semble d’ailleurs inadmissible que le Ministère de l’Education nationale maintienne toujours son refus pour le créole au baccalauréat en Île de France alors que les créolophones y sont nombreux et que le créole est reconnu comme langue régionale au même titre que l’occitan ou le corse.
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