Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, un projet de création d’une école calandreta est en train de voir le jour à Marseille.

Les Calandreta sont des écoles associatives privées, pratiquant un immersion linguistique bilingue précoce. C’est une école fonctionnant, les premières années, sur une part d’auto-gestion, et où les parents sont acteurs du fonctionnement de la structure. Il faut, pour ouvrir une calandreta, un minimum de quatre enfants (de même âge). Au bout d’une période de deux ans, l’école est ensuite titularisée et reçoit davantage de financements (je ne maîtrise pas encore tous ces détails techniques, mais bon l’idée c’est que ce sont des écoles associatives, laïques et gratuites).

Dans d’autres départements, de nombreux parents qui font le choix de ces écoles ne le font pas au départ par militantisme linguistique et culturel, mais parce que l’efficacité de la méthode pédagogique mise en place a fait ses preuves.

Outre le bilinguisme précoce, qui développe ensuite des facilités pour les langues quelles qu’elles soient (l’argument de l’inutilité supposée de l’occitan n’en est donc pas un) la méthode pédagogique active inspirée des techniques de Freinet vise une autonomisation de l’enfant à travers la responsabilisation, et l’incitation à la prise d’initiative.

Au-delà de la langue, la calandreta offre souvent à l’enfant la possibilité de découvrir la culture locale, à travers des ateliers d’initiation à la danse, au chant, aux jeux, aux instruments, des spectacles de conte, etc.

Ce projet a d’ores et déjà reçu le soutien de quelques politiques (élections approchant, cela va de soi), une promesse de local émise, et arrive maintenant l’étape première : la création d’une association de pré-figuration visant à préparer la mise en place de l’école.

La calandreta ne verra pas le jour avant septembre 2014. Le président de la Confédération aimerait voir une pré-ouverture en juin 2014, toutefois ces horizons sont optimistes et il y aura d’ici là un gros travail de sensibilisation à mener auprès des marseillais, qui ignorent pour beaucoup l’existence de ces écoles, ainsi que leur fonctionnant impliquant activement les parents.

Il faudra également former de futurs professeurs : il faut compter un an pour un occitanophone / deux pour un non-initié. La formation se passe pour ça à Béziers, et devrait être financée par la Confédération.

Même si sa position n’est pas encore clairement définie, l’Ostau accompagnera ce projet, en parallèle du développement du sien, à savoir la création d’un Centre culturel occitan qui pourrait venir compléter par ailleurs l’éducation de l’enfant par le renforcement du contexte d’immersion (via de l’édition, des activités pédagogiques extra-scolaires, ou bien encore des propositions d’interventions visant le scolaire, tant bien public que privé)

Bref. L’avenir se construit ici, et maintenant, et nous en sommes aux fondations.

La Calandreta a besoin de marseillais, parents ou pas, volontaires et motivés pour donner vie à ce projet.

La première réunion pour la création de l’association de pré-figuration devrait avoir lieu (à priori) d’ici à la mi-février.

Pour plus d’informations, merci de me contacter à l’adresse iris@engambi.comou bien par téléphone 06 20 05 50 54
Quelques liens utiles :

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_Calandreta

http://calandreta.org/

Amistosament,

Iris Kaufmann per l’OPM

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